UN MONDE ANTI-GAYS

Près de 80 États dans le monde condamnent les personnes homosexuelles ou bisexuelles à des tortures, à des peines de travaux forcés ou à de la prison. L’homosexualité est toujours passible de la peine de mort dans 8 pays (Mauritanie, Nigeria, Soudan, Somalie, Arabie saoudite, Iran, Yémen, Tchétchénie). Dans ces nations, la délation est fortement encouragée sous peine d’emprisonnement : ainsi des milliers d’innocents sont enfermés sur le simple fait d’une dénonciation. Tous ces chiffres font froid dans le dos et doivent impérativement et urgemment faire agir les grandes institutions internationales chargées de préserver les droits humains les plus élémentaires.

On pensait ces pratiques réservées à l’Afrique ou au Moyen-Orient mais il semble que ces dernières se rapprochent dangereusement de nos démocraties. En effet, dès janvier 2013 – soit quelques mois après les premières manifestations « anti mariage pour tous » en France – un projet de loi « anti propagande homosexuelle » était mis sur la table en Russie.

Dès lors, de Saint-Pétersbourg à Vladivostok des « Safaris anti-gays » furent organisés par des lâches – dont la plupart sont des gays frustrés – trop heureux de pouvoir martyriser impunément de jeunes homosexuels russes attirés dans de véritables guet-apens. Les images de ces scènes d’humiliations – qui vont jusqu’aux viols collectifs et aux meurtres – fourmillent sur le net russe.

Au mieux, la vie sociale des victimes est détruite, tandis que leurs bourreaux se présentent ouvertement et fièrement comme de valeureux patriotes. Bref, des faits divers quotidiens dignes des pires régimes africains, dont l’Ouganda et le Zimbabwe – pour n’en citer que deux – semblent être devenus des porte-drapeaux. Et comme si ces quelques exemples ne devaient pas suffire, en France, depuis les multiples manifestations « contre le mariage pour tous », les agressions contre les homosexuels ont doublé en quelques mois. Comme quoi la défense des valeurs traditionnelles peut être meurtrière.