SOS TOLERANCE ASSOCIATION Voir c'est savoir
L’homosexualité est un sujet relativement récent à l’échelle des civilisations. De l’Antiquité à l’apparition des religions monothéistes – soit une période de plus de 3500 ans – la bisexualité était admise comme naturelle. Chaque être humain s’accommodait de cette ambivalence qui ne choquait personne.
Alors que la sexualité de chacun s’exprimait librement, ce sont les religions monothéistes qui instaurèrent une stigmatisation systématique envers les différentes sensibilités sexuelles. Les homosexuels se retrouvèrent dès lors systématiquement rejetés, martyrisés ou exécutés.
Un génie homosexuel tel que Léonard de Vinci aurait pu être l’une de ces victimes. Accusé de sodomie alors qu’il avait 24 ans, il dû à l’ingérence des Médicis – dont l’un des membres était impliqué dans l’affaire en question – pour échapper aux flammes du bucher. Cette humiliation le marquera toute sa vie. Sans cette intrusion politique, ce génie universel inégalé serait resté inconnu du simple fait de sa sensibilité sexuelle différente.
Ironie du sort, il se trouvait qu’à cette époque, le Pape Sixte IV, chef de la chrétienté, était lui-même homosexuel. Inquisiteur dans l’âme, il instaura la peine de mort pour presque tous les crimes délits : le vol, le parjure, l’avortement, l’adultère, l’inceste, le proxénétisme ou encore la sodomie dont il était friand. Accusé de népotisme, il couvrit de faveurs suspectes de nombreux jeunes gens, célèbres pour leur beauté, parmi lesquels de nombreux neveux – vrais ou supposés – faisaient office de gitons. Comme quoi, le passé nous rappelle que la hiérarchie religieuse est loin d’être apte à pouvoir moraliser ce qui n’a pas lieu d’être, à savoir l’amour des uns pour les autres.
