SOS TOLERANCE ASSOCIATION Voir c'est savoir
L’Europe se referme sur elle-même. Comme elle l’a fait en 1938, lorsque les juifs fuyaient l’Allemagne. L’égoïsme règne en maître alors qu’il ne faudrait que de l’organisation, de la compassion et de la bonne volonté pour trouver des solutions à des conditions acceptables pour tous.
L’Europe est incapable d’organiser un contrôle aux frontières ? Incapable d’offrir des logements provisoires décents dans les camps dressés pour migrants ? Incapable de répartir ces familles de manière à faciliter leur intégration ? Incapable d’imposer à ses membres réfractaires de ce plier aux règles ? Incapable de proposer des mesures suffisamment efficaces pour leur faire comprendre qu’une union n’est pas négociable lorsque l’urgence humanitaire l’impose ? Où passent les aides massives à des pays encore trop corrompus ? On distribue de l’argent à des gouvernements sans savoir de quelle manière il est utilisé et on n’a pas d’argent pour aider des gens qui fuient l’horreur de la guerre et qui ne demandent qu’à travailler ? Tout cela est tout simplement aberrant.
Certes, l’Europe ne peut pas accueillir tout le monde et n’importe comment. Certes, dans les centaines de milliers de migrants, il peut y avoir des brebis galeuses. Certes, il peut y avoir des gens qui profitent de cette situation mais doit-on pour autant laisser mourir 95 innocents pour un voyou et 4 profiteurs ? N’est-ce pas l’objectif des contrôles aux frontières de limiter au maximum ces dérives ? Et si cela ne peut se faire rapidement, l’Europe n’est-elle pas assez riche pour organiser des conditions d’attente décentes ?
Quant à l’intégration, pourquoi ne pas répartir ne serait-ce qu’une famille par village ? Un moyen concret et efficace qui permettrait de tester une solution simple, sans un combat administratif. Ces gens peuvent participer à des activités utiles à la communauté contre des moyens de se sentir à l’aise et intégrés. En fait, ils ne demandent qu’à le faire, qu’on leur donne cette chance. D’autant plus que les gens accueillants et bienveillants sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense.
On ne peut juger les gens que lorsqu’on les connaît. Alors pour éviter des vagues de migrants incontrôlables qui déferlent au détour de guerres civiles, autant les comprendre et les mettre à l’épreuve d’une intégration humaine afin que leur avenir ne ressemble pas à l’horreur qu’ils viennent de fuir. Et surtout – car il serait irresponsable de l’ignorer – cela nous préserverait de l’avenir détestable de la montée des nationalismes partout en Europe. Un extrémisme qui permet à des gens peu scrupuleux – toujours prêts à en découdre – de sortir du bois en toute légitimité. Les années 30 ressurgissent sous une autre forme. Mais quelque en soit la teneur, le résultat reste le même : une odeur de poudre et un désastre annoncé.
