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FOOTBALL, FORMATION, EDUCATION ET HOMOSEXUALITE

…Il fallut attendre plusieurs décennies avant que les jeunes footballeurs des centres de formation ne deviennent les cibles privilégiées de demoiselles à la recherche de perles rares. Voués à leur sacerdoce sportif et déconnectés de leur équilibre familial, ces jeunes athlètes de haut niveau peuvent se sentir désemparés et vulnérables face à des besoins affectifs, sentimentaux et sexuels qu’ils ne maîtrisent pas.

Souvent encouragées par des mères « sensibles » à leur avenir ou encore par des responsables formateurs convaincus qu’une union précoce mais stable pourrait compenser un manque d’affection – ou encore l’absence de vraies relations familiales, de nombreuses jeunes dulcinées squattent les alentours de ces « usines à champions » dans l’espoir d’en dégotter un !

Ce problème est très complexe et les éducateurs sont de bonne foi. Ils oublient toutefois que ces relations amoureuses – souvent superficielles et irréfléchies – au sujet desquelles certains peuvent ne pas se reconnaître sont loin d’être la panacée. Des couples sont nés de cette façon et, au gré des aléas de la vie, ils perdurent ou explosent sous l’effet de la tentation. La drague des jeunes champions constitue aujourd’hui une passionnante chasse aux millions avec des gagnantes et des perdantes.

Celles qui attrapent du gibier le dégustent et, rassasiées, en jettent les restes ; mais quand le gibier se montre le plus fort, c’est le contraire qui se produit et – pour les uns comme pour les autres – on peut dresser le même constat et arriver au même résultat : des  désillusions destructrices, surtout si des enfants sont nés de ces unions. Lorsque le coq en question se révèle être une riche star, il réalise souvent trop tard qu’il n’a été que la poule aux œufs d’or ! Comme quoi dans certains cas, les rôles du coq et de la poule peuvent être inversés sans que quiconque ne l’ait prévu, ni même imaginé au départ.

Quant à ceux qui éprouvent une attirance jugée nocive voire  nuisible, la gestion d’un tel tiraillement constitue un gros handicap psychologique, quelquefois fatal, dans un milieu où l’homophobie règne en maître incontesté. Comme toute communauté qui évolue dans un environnement où la promiscuité est permanente, les sportifs peuvent être tentés de succomber à une bisexualité qui existe de manière latente chez tout être humain ; dès lors, il faut le dire une fois pour toute : l’homosexualité est présente dans le football comme partout ailleurs !

Sur ce sujet sensible, je fus scandalisé qu’un personnage emblématique comme Thierry Roland – pour n’en citer qu’un – puisse affirmer ouvertement et sans gêne qu’il serait étonné que dans le football ou d’autres sports collectifs « il puisse y en avoir ! » Son affirmation était tellement stupide que si l’information du public dépend de ces gens-là, il y a du souci à se faire ! Lui qui squattait les vestiaires de l’Équipe de France, ignorait-il l’homosexualité d’Olivier Rouyer, coéquipier et meilleur ami de Michel Platini ? Ayant côtoyé ces deux joueurs de très près, et ceci jusqu’à la fin : il ne pouvait ignorer leur situation puisqu’elle est de notoriété publique.

D’ailleurs, à la même époque, lorsque Sandro Mazzola et Gianni Rivera – les deux stars rivales de la Squadra Azura des années 70 – furent interviewées au sujet de la présence de joueurs homosexuels dans le Calcio, le premier affirma qu’il en connaissait plusieurs et l’autre qu’il n’en avait jamais vus ! À croire qu’ils ne partageaient pas les mêmes vestiaires et qu’ils ne pratiquaient pas le même sport.

La nature m’ayant doté de cette sensibilité « différente », je peux affirmer avec certitude que la présence d’homosexuels –  bisexuels pour la plupart – dans le monde du football est une réalité incontournable. En revanche, ce que l’on appelle le fantasme de la douche n’existe que dans l’esprit de ceux qui souffrent de frustrations et de désirs inassouvis ou encore chez les « mal pensants » ;  je n’ai – pour ma part – jamais rien vu qui puisse y ressembler. Gianni Rivera, Moggi ou autre Lippi, déclarent fermement qu’il n’y a aucun homosexuel dans le monde du football ; et ils sont comme moi : ils n’en ont pas vu en action sous la douche ! Mais qu’ils soient assez stupides pour en déduire qu’aucun des joueurs qu’ils ont dirigés – ou côtoyés – ne pouvait avoir une attirance homosexuelle semble prouver qu’ils manquent cruellement de discernement. Comme quoi on peut être une star, un escroc ou un grand entraîneur sans trop  réfléchir. J’ai mangé une fois avec Moggi sans savoir ce que je sais maintenant ; je croyais que c’était le comptable de la Juventus. Comme quoi l’habit ne fait pas le moine.

Pour finir de rire avec tout ça, quand Moggi a déclaré n’avoir jamais engagé un joueur « différent » (homo ou bisexuel dira-t-on), il devait être sous l’emprise d’un hallucinogène à forte dose : imaginons (j’en mets une quinzaine pour que ce dilemme ne soit pas une source de malentendu) que Maradona, Pelé, Rossi, Beckham, Cruyff, Barthez, Platini, Falcao, Messi, Guti, Beckenbauer, Lizarazu, Cristiano Ronaldo, Ibrahimovic ou l’autre Ronaldo (le phénomène) aient été « différents », auraient-ils trouvé porte close à la Juventus de Turin ? Je ferme la parenthèse car je suis mort de rire.

Extrait de la biographie en préparation : ‘Footballeur, Gay, Asperger’

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