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CR7, PELÉ OU ENCORE LA FIFA, SOURCES D’ESPOIR POUR LA COMMUNAUTÉ LGBT ?

À un moment où la politique perd pied, que l’ONU se montre incapable de réguler un temps soit peu la montée des extrémismes mortifères, l’exposition du football, vu son influence médiatique considérable, reste l’un des seuls vecteurs sociaux apte à contrer ces atteintes aux libertés démocratiques les plus fondamentales.

Les membres LGBT sont actuellement martyrisés comme ils ne l’ont jamais été depuis la chute du nazisme hitlérien. Pour le simple fait de leur préférence affective, ils sont pourchassés, dénoncés, agressés, torturés voire exterminés comme c’est actuellement le cas en Tchétchénie, une entité russe affidée à Vladimir Poutine. Condamnés et emprisonnés dans 80 pays, parmi lesquels une dizaine les condamnent à mort, les homosexuels représentent aujourd’hui la communauté minoritaire la plus ostracisée au monde si l’on excepte les populations victimes de génocides ethniques.

Peu importe que Cristiano Ronaldo soit gay ou non. Ce qui est certain, c’est que cette star des réseaux sociaux se trouve médiatiquement confrontée à un phénomène discriminatoire pernicieux par des rumeurs qu’elle ne pourra de toute manière jamais juguler. Dans cet environnement nauséabond incontrôlable, une personnalité planétaire de l’acabit de CR7 peut contribuer à faire comprendre au monde entier que le plaisir charnel n’est pas un acte condamnable mais un comportement pacifique, bienheureux et naturel depuis la nuit des temps.

La communauté LGBT compte plus d’un milliard d’individus. Avec sa générosité qui n’est plus à démontrer et son 5ème Ballon d’Or, CR7 permettrait de facto à la FIFA de faire respecter ses propres statuts antidiscriminatoires en appliquant aux actes homophobes les mêmes sanctions que celles en vigueur contre le racisme. Cette mesure équitable et éthiquement exemplaire constituerait une avancée fondamentale pour les droits de la communauté LGBT.

Une telle décision serait aussi synonyme d’espoir pour des millions d’êtres humains menacés et constituerait une occasion unique pour la FIFA de Gianni Infantino de se démarquer d’une gouvernance antérieure qui faisait largement fi des droits de l’Homme si l’on s’en réfère aux désignations des pays organisateurs de la coupe du monde 2018 et 2022.

Un tel engagement de CR7 et de la FIFA serait indiscutablement salué par la grande majorité du monde sportif qui attend depuis plus d’un lustre qu’une personnalité significative mette fin à un tabou qui n’était qu’un secret de polichinelle dans le milieu du football. Quant à ceux qui déjugeraient l’éventuel appui de Cristiano Ronaldo à cette cause, ils sont de toute manière d’ores et déjà ceux qui le huent ou l’insultent autour des terrains et sur les réseaux sociaux.

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