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JO SOTCHI, LA COMMUNAUTE LGBT OSTRACISÉE (3/6)

Il est scandaleux que le sport qui symbolise l’éthique et le respect des droits humains, puisse servir de propagande à l’égard de régimes politiques tyranniques qui ne tiennent aucun compte des droits fondamentaux des minorités.

En 1936, Hitler dépensait sans compter pour construire des installations sportives pour ses jeux olympiques afin de démontrer à Terre entière que le nazisme était la solution à suivre pour résoudre les problèmes de la planète. Près de 80 ans plus tard, Poutine fera de même pour démontrer que la Grande Russie est de retour à l’occasion de l’organisation pharaonique de ses propres JO à Sotchi.

Alors même que l’ostracisme à l’encontre des juifs était à son comble en Allemagne nazie, 80 ans après, ce sont les personnes de la communauté LGBT qui sont pourchassées en Russie au point qu’en Tchétchénie – une république affidée au Tsar du Kremlin – les homosexuels sont envoyés dans des camps de concentration.

La limite n’a t’elle pas été franchie ? N’est-il pas enfin venu le temps qu’à l’avenir les dirigeants de la FIFA, du CIO ou toutes autres Fédérations sportives internationales prennent leur responsabilité en n’accordant l’organisation de leurs grandes compétitions médiatisées qu’à des nations respectueuses des droits de l’homme. Une telle mesure qui ne serait qu’une simple application de leurs propres statuts, aurait de facto évité de voir :

  • La Russie obtenir les Jeux Olympiques de Sotchi en 2014 et la Coupe du Monde 2018 alors que Poutine a promulgué des lois contre la « propagande homosexuelle », amalgamant ainsi l’homosexualité à la pédophilie. Sous couvert de cette discrimination inqualifiable, des barbares écervelés harcèlent, violentent voire exterminent des innocents en toute impunité, sous couvert de défendre des valeurs traditionnelles d’un autre temps.
  • Le Qatar hériter de la Coupe du Monde de football 2022, luttant ainsi contre les discriminations et l’exploitation inhumaine des travailleurs étrangers.

En mai 2017, l’UEFA fait savoir qu’elle tiendra compte d’un critère relatif à la « protection des droits de l’homme » dans son choix entre l’Allemagne et la Turquie pour l’organisation de l’ « Euro 2024 ». Si cela est, se serait une main tendue bienvenue envers les associations qui luttent pour la défense des nombreuses minorités martyrisées, parmi lesquelles la communauté LGBT qui est particulièrement visée depuis les « manifestations contre le mariage pour tous » en France.

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