COURAGEUX ACTIVISME LGBT

Les raisons pour lesquelles le gouvernement de Poutine s’en prend à la communauté LGBT – ou à toute autre ONG qui représenterait la moindre opposition – sont très évocatrices au travers  l’excellente série américaine « House of Card » dans l’épisode où un activiste LGBT américain est emprisonné à Moscou à titre de représailles politiques.

Le fait que les dialogues relèvent de la fiction ne change en rien le sens de ces derniers qui reflètent parfaitement les arrières pensées politiques d’une mesure discriminatoire meurtrière à l’égard des millions de Russes qui aspirent à vivre leur différence sentimentale librement. Une différence contre laquelle la répression n’y fera jamais rien sinon d’ouvrir la voie à emprisonner, violer, humilier, torturer et voire même assassiner des innocents à la grande joie de bourreaux qui sont fréquemment des homosexuels frustrés, trop heureux de se défouler et réaliser leurs phantasmes en toute impunité. Qui viole un homosexuel, n’est-il pas homosexuel lui-même par la simple réalisation de son acte ? La réponse est dans la question.

Quant aux droits humains les plus élémentaires, le viol n’est-il pas un crime reconnu par la communauté internationale dans son ensemble hormis par des prêtres souvent homosexuels eux-mêmes ? Et pire encore si l’on s’en tient à des faits incontestés, pour des religieux qui veulent imposer une loi divine en s’autoproclamant représentants de prophètes qui n’approuveraient aucun de leurs actes inqualifiables commis en leurs noms ? Pour ne citer que Jésus Chris ou Mahomet, encourageraient-ils le viol ou l’exécution de gens qui n’aspirent qu’à s’aimer librement ?

Paradoxes de la religion, terreau de conflits et de terrorisme

Chrétiens et musulmans croient en un seul Dieu – créateur du ciel, de la terre et de chaque être humain – qui a révélé sa volonté dans deux livres saints (la bible et le coran) entendu qu’au jour du jugement, à la fin des temps, Dieu appellera chacun à lui rendre des comptes. Tel est le socle des deux religions monothéistes qui s’opposent violemment aujourd’hui après des siècles d’une relative accalmie.

Comment est-ce possible que des hommes extrémistes ignorants – et donc incapables de produire une quelconque réflexion individuelle – puissent opposer de manière criminelle deux divinités qui dans les faits sont une seule entité ? Malgré les similitudes de la bible et du Coran – soit deux ouvrages bâtis sur la base d’évènements antiques retranscrits au cours des 2 derniers millénaires par des êtres humains influencés suivant leurs propres subjectivités – on constate que très fréquemment ni les personnes, ni les événements n’ont le même contenu ou encore le même sens sinon leur objectif initial qui consiste à imposer une moralité positive à des populations enclines à s’opposer pour prendre le pouvoir les unes par rapport aux autres.

Aujourd’hui, la régénérescence des guerres de religion constitue le terreau des nationalismes propices à la division des peuples souhaitée par des autocrates cyniques qui veulent préserver leur hégémonie personnelle. Ces derniers sont parfaitement conscients que la plus grande menace pour eux serait une population continentale unie capable d’éviter le piège destructeur de conflits nationaux incontrôlables. Dans tous les cas, au final, ce sont toujours des victimes innocentes qui trinquent tandis que leurs tyrans se gavent sans penser au bien-être de leur peuple.

Pour ce qui concerne la régénérescence de menaces similaires à celles qui ont précédé le désastre Hitlérien, les différences majeures par rapport au passé sont, d’une part la capacité de destruction massive des grandes nations et d’autre part, une force de nuisance numérique capable de créer un chaos unique et sans précédent tant les technologies de l’information et de la communication sont devenues essentielles en termes de sécurité, de disponibilité et d’indépendance, notamment avec le développement de la cyber-criminalité.

Aujourd’hui, les grandes puissances disposent donc d’un arsenal et d’une technologie capables de plonger – du jour au lendemain – l’ensemble de l’humanité dans un chaos sans précédent. Il est certain que si Hitler avait disposé en 1945 de l’arme nucléaire, il n’aurait pas hésité à anéantir l’Europe pour une durée indéterminée. Faut-il prendre un tel risque aujourd’hui ?

Le monde est confronté à un tournant délicat sans précédent suite au Brexit et à l’élection de Donald Trump. Face aux pouvoirs autocrates agressifs et hégémoniques de Poutine et Erdogan qui disposent tous les deux d’un fort potentiel de nuisance à l’égard de l’Union Européenne, une Europe forte s’impose afin d’enrayer un démantèlement qui semble aujourd’hui se profiler dangereusement.

 De l’autre côté de l’Atlantique, nous devons nous inquiéter d’une Amérique qui tremble depuis l’avènement d’un dirigeant mégalomane et incontrôlable capable de décisions aussi brutales qu’immatures. À tout cela s’ajoute une Chine redevenue hégémonique prête à palier le vide que pourrait laisser les Etats-Unis confrontés entre interventionnisme et protectionnisme, et un continent africain fragilisé – par la difficulté à forger de vraies démocraties – qui se trouve émietté par ceux qui peuvent se le payer.

 Une Europe forte et rassemblée est donc plus que jamais nécessaire face aux risques de déstabilisation politique que les partis extrémistes font peser. Dans ce brouhaha, l’élection d’un Président atypique, surdoué et rassembleur, est une providence pour une France qui reste l’un des maillons forts d’une démocratie actuellement en voie de disparition.

Dès lors, si le peuple Français venaient à s’abandonner dans les années qui viennent à une insurrection souhaitée par des leaders extrémistes avides de pouvoir, cette situation pourrait déboucher par effet de dominos, à ce qu’une grande partie des démocraties restantes basculent elles aussi dans une anarchie qui conduit toujours à l’avènement d’une dictature qui ouvrirait la voie à toutes les transgressions.

 Face à celles-ci qui s’insinuent dangereusement depuis l’avènement du 21^ème siècle, les forces associatives – dont nous faisons partie – qui défendent les plus vulnérables, auront fort à faire pour rétablir des droits qui ont mis des siècles à émerger. L’avenir de nos libertés se joue donc maintenant plus que jamais au même titre que l’écologie face à un dérèglement climatique qui va s’accentuer gravement au point de menacer une humanité qui tarde à en prendre conscience.