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LA NUIT DES LONGS COUTEAUX

La nuit des Longs Couteaux désigne une série d’assassinats perpétrés par les nazis, entre le 29 juin et le 2 juillet 1934, contre les principaux dirigeants de la SA (Sturmabteilung), en particulier son chef, Ernst Röhm.La Sturmableitung (SA), organisation paramilitaire, a joué un grand rôle dans la prise de pouvoir d’Adolf Hitler. Cependant, elle devient bientôt trop gênante pour ce dernier. En effet, Hitler a besoin de l’appui des partis conservateurs et de l’armée (Reichswehr) pour consolider son régime. Or, la SA et l’armée sont en conflit. Cette dernière méprise les SA pour ses méthodes barbares (violences de rue, assassinats). D’autre part, le chef des SA, Ernst Röhm, souhaite la mise en place d’une nouvelle armée allemande, dont la SA serait le noyau. Il souhaite également poursuivre la révolution du national-socialisme en appliquant de grandes réformes sociales, et estime qu’Hitler a trahi ses engagements. Après un temps d’hésitation (Röhm est un ami proche d’Hitler), Hitler décide qu’il est temps de supprimer Röhm et de neutraliser la SA.

Sur de fausses preuves, les SA sont accusés de projeter un coup d’État. Assuré du soutien de la Gestapo, de la SS  (Schutzstaffel) et de la police allemande, Hitler se rend à Munich le 30 juin 1934, où il fait incarcérer des membres de la SA, puis à Bad Wiessee. Les prisonniers sont envoyés à Munich, dans la prison de Stadelheim, puis fusillés. Ailleurs en Allemagne, d’autres assassinats sont commis par la SS. Le 2 juillet, Ernst Röhm est abattu dans sa cellule.

Les historiens estiment qu’environ 200 personnes ont été assassinées lors de la nuit des Longs Couteaux.

Outre les assassinats, de très nombreuses personnes sont internées en camp de concentration : plus de 1 000 opposants ou supposés tels sont arrêtés à Berlin sur l’ordre de Göring : « Ils furent, à deux exceptions près, rapidement mis en liberté. Leur libération a été le fruit d’un calcul politique. La nuit des Longs Couteaux avait montré, à tous, que personne n’était à l’abri des arrêts discrétionnaires du nouveau pouvoir. Quelques notables avaient été assassinés, une centaine jetée en prison : les y garder avait plus d’inconvénients que d’avantages. La leçon avait porté.»

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